« Lamborghini, vous êtes peut-être capable de conduire un tracteur, mais vous ne saurez jamais conduire une Ferrari convenablement». C’est avec ces durs mots de la part d’Enzo Ferrari que la carrière de constructeur automobile de Ferruccio Lamborghini commence.
L’Italien de 47 ans se lance le défi de faire mieux que le pape de l’automobile italienne. Ce passionné de mécanique a fait fortune après la seconde guerre mondiale en transformant des véhicules militaires abandonnés en tracteurs agricoles. Le secteur est en plein développement, le succès est au rendez-vous : il devient le troisième fabricant de tracteurs en Italie, après Fiat et Ferguson. Il se diversifie ensuite en vendant des brûleurs à mazout.
Avec sa fortune, il commence une collection de voiture de sport : Alfa Romeo, Lancia, Jaguar… Et bien sûr Ferrari. L’embrayage capricieux des voitures au cheval cabré l’amène Maranello où le vif échange a lieux. Piqué dans son orgueil, Lamborghini décide de se lancer et faire mieux que Ferrari.
Le nec plus ultra
Pour atteindre son but, il fait construire une usine ultra moderne dans la banlieue de Modène pour sa nouvelle société, « l’Automobili Ferruccio Lamborghini ». Pour construire son premier modèle, il débauche le concepteur du moteur de la Ferrari 250 GTO et un ingénieur de Maserati pour le châssis.
Pour la future Lamborghini 350, rien n’est trop beau. Peu importe le coût ou la technicité des méthodes employées, elle doit être parfaite, autant esthétiquement que techniquement. Présentée lors du salon automobile de Turin de 1963, elle reçoit bonne presse malgré un nom méconnu.
C’est une version retravaillée qui est commercialisée. Entre 1964 et 1966, 120 personnes se laissent tenter et commandent la première voiture de la marque au taureau. Lamborghini s’est fait un nom dans l’automobile de luxe, de nouveaux modèles sont produits. L’avenir est assuré.